Comment rendre les bureaux attirants ?

Rendre les espaces de travail plus humains et vivants, c’est l’objectif que se fixe Fabien Boutard, gérant d’Eneixia à Tours.

Selon nous, le premier facteur de bien-être est la qualité des relations humaines. Et pour créer du lien social au travail, il faut des lieux et des moments, présente Fabien Boutard, cofondateur et gérant de la société tourangelle Eneixia.

Trente salariés animent douze sites, principalement en Île-de-France, pour des propriétaires d’immeubles de bureaux (BNP Paribas…), ou pour des entreprises locataires (Naf Naf, Acer, SNCF…, et bientôt le nouveau siège social de Bic) dans le tertiaire. « Ils font en sorte que la journée de chacun se passe le mieux possible. Les hospitality officers sont chargés d’accueillir salariés et visiteurs, de gérer tous les services (conciergerie) et de créer du lien. Les expérience managers organisent les événements, assurent les relations avec l’entreprise cliente, gèrent la communication interne sur l’animation du site… Ce sont de nouveaux métiers où personne ne vous reprochera de passer la journée à discuter ! »

Pour Eneixia, la pandémie est une opportunité. La généralisation du télétravail pose une question nouvelle : à quoi servent les bureaux ? Si l’on se poste toute la journée devant un ordinateur, autant rester chez soi. « Pour donner envie aux gens de revenir au bureau, il faut que celui-ci apporte davantage. On s’y rend pour rencontrer ses collègues, participer à des réunions, faire vivre la culture d’entreprise… » « La pandémie accélère cette transformation et les entreprises ont du mal à répondre à ces nouvelles attentes », estime Fabien Boutard, qui accompagne ses clients en deux temps. D’abord, un diagnostic sur l’organisation et les usages de l’entreprise, puis, un programme en deux volets : la réorganisation des lieux, avec moins d’espaces individuels et plus de salles collectives (cuisine, salles de réunions, de sieste, de sport…) et un programme de services pour faciliter le quotidien (pressing, prêt de vélo, réparation de voitures…) et d’animations pour créer du lien (jeux, sport, ateliers cuisine, conférences…). Par rapport à une vision du bien-être centrée sur le travail, Fabien Boutard estime que son service est « une grosse cerise sur un petit gâteau : ces actions créent beaucoup de lien et les nouvelles générations y sont très sensibles ». Depuis 2018, Eneixia double chaque année son effectif et son chiffre d’affaires. Objectif : 60 salariés d’ici la fin 2022.
N.

extrait de : CAP’ÉCO 37 – JANVIER 2022